haikus blessés… un peu
fra-ikus
puisque je n’dors pas,
je m’jouerai un peu d’Chopin,
avec mes vieux doigts
du Chopin facile,
en le jouant « rubato »
avec grand respect !
puisque je n’dors pas,
j’irai dans l’jardin tout noir
toute nue : « bonsoir »
mais sans déranger
et surtout , sans écraser
personn’, non ! personne !
je boirai son odeur,
il me bercera, peut être…
je n’aurai pas peur…
sous la lune blème,
j’pens’rai à ceux qui s’aiment,
qui s’aiment quand même,
mêm’ si, pour un temps,
un vent contrair’ les sépare
qui n’aura qu’un temps !…
ce n’est pas grand-chose,
ce mien soupir, de nuit,
à peine une rose…