À la princesse de Clèves

À Marie de Chartres, princesse de Clèves

La durée de l’amour même,
C’est le prix de la pudeur.
Ne cherchons Pâque en Carême :
On la perd, et il en meurt.

Se disait Marie de Clèves
Faisant violence à son cœur.
Lui mena guerre sans trêves
Et fit son propre malheur.

Tu lui refusas la rose
Ne lui offrant que ton cœur,
Pour conserver à la chose
Toute la passion en fleur.

Ainsi, tu voulais qu’il t’aime
Jusqu’à la fin de tes jours.
Il t’a oubliée quand même,
Ton beau Monsieur de Nemours.