À Bruno, aristocrate prétentieux

Ce Bruno a eu la prétention de représenter les aristocrates à l’émission « C’est mon choix », il y a quelques années. Je l’ai trouvé si puant que je lui ai préparé cette réponse de la part d’une « manouche », ce que je ne suis pas par la race, mais par le cœur. Et à une époque j’ai tant bougé que je peux passer pour manouche. Ce poème est aussi dédié à Legitan qui a quitté ce site il y a peu de temps !

Insolents freluquets, prétendus gentilshommes,
Je m’attendais à mieux, fine fleur de noblesse !
Et pour parler bien net, au point où nous en sommes
Vous dirai clairement que c’est triste bassesse.

De voir fils de bon sang s’agiter en des lieux
Si dépourvus d’esprit, de classe et d’élégance
Qu’on en demeure cois, consternés et honteux.
Nous voulions Saint-Simon et non pas la Régence !

Mais si l’on cherche en vain quelque peu de grandeur
Vers nous, les manouches, il convient d’obliquer.
J’en suis de par le sang, et l’esprit et l’honneur
Et de cette lignée, ne saurais déroger.

Mon royaume est si grand, car c’est la terre entière
Que vos fiefs, à coté, me semblent dérisoires.
Jamais nous ne pliâmes, notre race est trop fière
À être courtisans, de nos longues mémoires.

Jamais n’eûmes de roi que le grand Roi des cieux
L’Esprit qui nous créa de sa dextre divine
Pour ses fils bien-aimés, semblable à ses yeux
Égaux en dignité et de même farine.

Noble travail des mains et swing à satiété
De la vie manouche, les joies ne sont pas minces :
Amitié des chevaux, voyage, liberté
Je m’y adonne en reine… et j’encague les princes.