Un long amour

Je me souviens très bien d’une fille chérie
Que jamais ne conquis : brune, rieuse et vive
Et que partout, suivais, au printemps de ma vie
Mais voici que me sourd une larme furtive

Elle ne sut jamais, que bien plus que mes sœurs
Ébloui, je l’aimais, sans rêver d’avenir
Le temps, qui sans bruit, a passé sur nos cœurs
N’a jamais effacé ce très beau souvenir

Où donc est le taillis où je la rencontrai
L’odorante forêt habitée par le vent
Le merle impertinent qui tout près, me moquait,
Cette fraîche Sylvie, dont je rêve souvent

Envolés, envolés, ces beaux mois de ma vie
Malgré le temps qui passe et la fuite des jours
Nul ne pourra chasser ma douce et tendre amie
Cette Sylvie enfant, qui m’habite toujours