Je me retire

Ce poème que j’imprime de nuit, grâce à des lunettes grossissantes et lumineuses qu’un ami m’a offertes, n’a strictement aucun contenu autobiographique.

« Vous savez l’art des mots, faits pour désespérer »
Ne vous attardez pas, mes volets sont fermés !

Doucement, je me hâte, en prenant bien bien soin
D’oublier les douceurs que la vie sait offrir
Adieu, l’odeur des champs, adieu l’odeur du foin
Les charmes de nos prés même, me font souffrir

Et je vais emprunter quelque chemin bien rude
Espérant m’enfoncer, peu à peu dans la nuit
Pour m’évader, plus loin, en dure solitude
Oubliant le soleil, les sentiers mal fleuris